Histoire du chocolat
La nourriture des Dieux
Récemment, des traces de cacao ont été
retrouvées dans des poteries de la civilisation Maya, datant de 600 ans avant
Jésus-Christ ! Denrée rare comme l'or et monnaie d'échange, nourriture des
dieux puis plaisir secret réservé aux grands rois d'Europe... autant dire que
l'histoire du chocolat ne date pas d'hier
Avant le chocolat, il y a d'abord le
cacao. Ou plutôt l'arbre dont les fruits donnent le cacao, un arbre de quatre à
huit mètres de haut qui poussait depuis des millénaires dans les forêts vierges
de l'Amérique Centrale, bien avant que les Européens n'arrivent.
Les Mayas, premiers
occupants du pays, appelaient cet arbre Cacahuaqu
, ce qui signifiait familièrement "cacaoyer", mais aussi "l'Arbre".
, ce qui signifiait familièrement "cacaoyer", mais aussi "l'Arbre".
En ces temps-là, les Mayas vénéraient des dieux qui, comme tous les dieux du
monde, ne se nourrissaient pas comme le commun des mortels. Dans l'Olympe
grecque par exemple, on devait l'immortalité à l'ambroisie ; au Mexique et au
Guatemala, on devait cet état à la décoction des amandes de l'Arbre dont
l'entretien relevait des soins de Quetzalcóatl, l'extraordinaire Serpent à
plumes, dieu jardinier du Paradis. Et si on n'a vraiment jamais su la recette
de l'ambroisie, la préparation du tchacahoua, comme on disait en maya, ou
tchocoatl en aztèque, était connue de tous, au moins par ouï-dire. Car les
dieux, dans leur grande générosité, permettaient à l'élite de la nation, dans
des circonstances bien codifiées, de consommer leur nourriture aux pouvoirs
miraculeux.
la récolte du cacao |
Le nom savant du Cacao est théobroma, ce qui
signifie "nourriture des Dieux". Rien d'étonnant alors que le régal
le plus apprécié du monde soit paré aujourd'hui encore de tant de vertus !
Après les dieux, le chocolat devint le compagnon
irremplaçable des grands explorateurs. Christophe
Colomb, Hernan Cortés et bien d'autres navigateurs du
Nouveau Monde succombèrent à ses charmes puissants.
Arrivé en Europe, les plus grands souverains en firent leur favori. Parmi ses plus fidèles admiratrices, Marie-Thérèse, infante d'Espagne et épouse de Louis XIV, dont on disait « Le Roi et le chocolat sont les deux seules passions de la reine ». Ainsi naquit le mythe Chocolat.
Vendu par les apothicaires, il sera consommé comme boisson jusqu'à la révolution industrielle vers 1850. Déjà, on avait pris l'habitude de le consommer avec du lait et non plus avec de l' eau .
Arrivé en Europe, les plus grands souverains en firent leur favori. Parmi ses plus fidèles admiratrices, Marie-Thérèse, infante d'Espagne et épouse de Louis XIV, dont on disait « Le Roi et le chocolat sont les deux seules passions de la reine ». Ainsi naquit le mythe Chocolat.
Vendu par les apothicaires, il sera consommé comme boisson jusqu'à la révolution industrielle vers 1850. Déjà, on avait pris l'habitude de le consommer avec du lait et non plus avec de l' eau .
A la
veille de la Révolution industrielle, les années 1820 marquent les débuts du «chocolat pour
tous».
Des hommes passionnés se sont lancés dans l'aventure, et aujourd'hui encore certains de leurs noms font partie de notre quotidien. Grâce à leurs recherches et leur persévérance, le chocolat d'abord réservé à une élite est devenu accessible à tous dans le monde entier?
Fondateur d'une dynastie chocolatière, Antoine-Brutus Menier (1795-1853), pharmacien spécialisé dans les poudres et farines, vend également du chocolat sous la forme de tablettes enveloppées d'un papier jaune.
Son fils, Emile-Justin - qui sera surnommé le Baron Cacao - donne à la fabrique paternelle de Noisiel un essor considérable à partir de 1850. Vingt ans plus tard, il transforme l'usine - où travaillent 2000 employés - en une véritable cité où peuvent loger les «chocolats», surnom donné aux ouvriers.
Des hommes passionnés se sont lancés dans l'aventure, et aujourd'hui encore certains de leurs noms font partie de notre quotidien. Grâce à leurs recherches et leur persévérance, le chocolat d'abord réservé à une élite est devenu accessible à tous dans le monde entier?
Fondateur d'une dynastie chocolatière, Antoine-Brutus Menier (1795-1853), pharmacien spécialisé dans les poudres et farines, vend également du chocolat sous la forme de tablettes enveloppées d'un papier jaune.
Son fils, Emile-Justin - qui sera surnommé le Baron Cacao - donne à la fabrique paternelle de Noisiel un essor considérable à partir de 1850. Vingt ans plus tard, il transforme l'usine - où travaillent 2000 employés - en une véritable cité où peuvent loger les «chocolats», surnom donné aux ouvriers.
Dès le début du XXème
siècle, la chaîne Menier est entièrement automatisée,
permettant une fabrication en grand nombre des tablettes et produits de
chocolat.
Menier est rachetée progressivement par Rowntree Mackintosh (en)
(créateur des célèbres Smarties en 1937 et de la barre Lion en 1976) laquelle
est acquise à son tour en 1988 par Nestlé, qui acquiert également l'usine de Noisiel (dont le
Moulin Saulnier, classé Monument historique en 1992).
La gourmandise se démocratise, elle n'est plus l'apanage d'une élite.
Le hollandais Van Houten, fabricant de chocolat à Amsterdam, invente en 1828, la solubilisation du cacao. Un nouveau procédé permet d'extraire des fèves moulues la plus grande partie de leur matière grasse - le beurre de cacao. Après concassage et tamisage, la partie restante donne la poudre de cacao.
Rodolphe Lindt (1855 -1909) dépose en 1879 un brevet qui
marque la création du chocolat fondant. Au moyen d'une agitation mécanique, ce
procédé «le conchage» permet de donner au chocolat toute sa finesse et son arôme.
Henri Nestlé (1814-1890) fait irruption de façon
involontaire dans l'histoire du
chocolat. Grâce au procédé de condensation du lait qu'il invente, ce chimiste
suisse permet l'invention en 1875 du chocolat au lait.
L'Anglais, Charles Barry, développe en 1842
une activité de négoce à Londres. Une usine de transformation de cacao naîtra à
Meulan au début du XXème siècle.
Grossiste en denrées, le
Suisse Charles Amédée Kohler découvre le chocolat aux noisettes en
1830.
Très jeune, Philippe Suchard s'intéresse au chocolat. À douze
ans, en se rendant chez l'apothicaire pour acheter une livre de chocolat pour
sa mère malade, il découvre, choqué, qu?elle coûte trois jours du salaire d'un
ouvrier. En 1825, il produit alors entre 25 et 30 kg de chocolat par jour avec
un seul ouvrier. Le célèbre chocolat Suchard est né. Plus tard, en 1901, vient
l?invention du fameux chocolat au lait dans son emballage mauve.
En 1884, Albert Poulain invente à son tour un produit vendu 5
centimes qui va révolutionner les habitudes matinales de millions d'enfants, le
«petit déjeuner à la crème vanillée» (ancêtre du fameux «pulvérisé» dans sa
boîte orange).
En 1912, Jean Neuhaus créé la praline et lance dans l'Europe
entière ses généreuses tablettes, au goût puissant, ornées du célèbre éléphant
barrissant.
Après la première guerre
mondiale, c'est à Charles Callebaut que revient l'ingénieuse idée de livrer aux
chocolatiers, non plus du chocolat en pains, mais sous forme de liquide chaud
transporté en camions-citernes. Procédé plus économique, qui s'est depuis
généralisé.
En 1923, Franck Mars invente et lance, à Chicago, la
première barre chocolatée, créant ainsi une nouvelle façon de consommer le
chocolat, plus pratique et plus ludique. Un nouveau marché était né : la
confiserie de chocolat !
Sélection, séchage, torréfaction, broyage des fèves, mélange de la pâte de cacao avec du sucre et du lait, tempérage, moulage. la fabrication du chocolat résulte d'un véritable savoir-faire qui compte pas moins de 15 étapes, entre la récolte de la cabosse, à l'autre bout du monde, et l'aliment gourmand, prêt à être dégusté par les petits et grands !
Les cabosses, qui contiennent les graines de cacao, poussent sur le tronc et sur les branches. Il leur faut 4 mois pour mûrir et acquérir une belle couleur jaune orangée. Chaque cacaoyer donne environ 40 cabosses par an.
Le moulage
Le chocolat est alors coulé dans des moules ou nappé autour d'intérieurs à enrober (bonbons de chocolat, barres, rochers et billes...).
Après stockage et emballage, il sera enfin prêt à être dégusté par les gourmands et gourmets du monde entier !
Le chocolat est alors coulé dans des moules ou nappé autour d'intérieurs à enrober (bonbons de chocolat, barres, rochers et billes...).
Après stockage et emballage, il sera enfin prêt à être dégusté par les gourmands et gourmets du monde entier !
Une harmonie gourmande de
couleurs, d'odeurs et de sens qui s'emmêlent, s'ajoutent, et créent le plaisir. »
Anthèlme Brillat-Savarin
« Je ne pouvais ôter ma bouche des bords délicieux de sa tasse. Un chocolat à s'en faire mourir, moelleux, velouté, parfumé, grisant. »
Guy de Maupasssant
« Aimez le chocolat à fond, sans complexe ni fausse honte car rappelez-vous : sans un grain de folie, il n'est point d'homme raisonnable. »
La Rochefoucauld
« Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes. » Marquise de Sévigné
On a tout dit, tout écrit, tout lu sur le chocolat. Source de plaisir, complice de tous nos instants, il est aussi chargé de nombreux maux et suscite toujours autant de passions et de discussions. Voici le moment de faire le point sur les clichés et autres idées reçues, et d'en apprendre davantage sur ce doux pêché gourmand !
Anthèlme Brillat-Savarin
« Je ne pouvais ôter ma bouche des bords délicieux de sa tasse. Un chocolat à s'en faire mourir, moelleux, velouté, parfumé, grisant. »
Guy de Maupasssant
« Aimez le chocolat à fond, sans complexe ni fausse honte car rappelez-vous : sans un grain de folie, il n'est point d'homme raisonnable. »
La Rochefoucauld
« Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes. » Marquise de Sévigné
On a tout dit, tout écrit, tout lu sur le chocolat. Source de plaisir, complice de tous nos instants, il est aussi chargé de nombreux maux et suscite toujours autant de passions et de discussions. Voici le moment de faire le point sur les clichés et autres idées reçues, et d'en apprendre davantage sur ce doux pêché gourmand !
Le chocolat est riche en
minéraux.
> VRAI
Le chocolat noir est riche en magnésium (110 mg pour 100 g), et les chocolats au lait et surtout blanc sont riches en calcium (200 mg pour 100 g pour le chocolat au lait). Sans oublier que l'on trouve également du fer, du phosphore (230 mg pour 100 g pour le chocolat au lait), du potassium (400 mg pour 100 g pour le chocolat au lait) et des fibres (6 g pour 100 g) en quantités intéressantes.
> VRAI
Le chocolat noir est riche en magnésium (110 mg pour 100 g), et les chocolats au lait et surtout blanc sont riches en calcium (200 mg pour 100 g pour le chocolat au lait). Sans oublier que l'on trouve également du fer, du phosphore (230 mg pour 100 g pour le chocolat au lait), du potassium (400 mg pour 100 g pour le chocolat au lait) et des fibres (6 g pour 100 g) en quantités intéressantes.
« Qu'est-ce que la santé ?
c'est du chocolat » (Brillat-Savarin).
Minéraux
|
Poudre de cacao
mg/100 g |
Chocolat au lait
mg/100 g |
Potassium | 1500 | 420 |
Sodium | 950 | 120 |
Calcium | 130 | 220 |
Magnésium | 520 | 55 |
Phosphore | 660 | 240 |
Fer | 10.5 | 1.6 |
Cuivre | 3.9 | 0.3 |
Zinc | 6.9 | 0.2 |
QUE BOIRE AVEC LE
CHOCOLAT
"Les vins moelleux,
voire liquoreux, le Porto sont de merveilleux compagnon avec les
chocolats riches en sucre, tandis qu'un rouge "sec", jeune, marqué
par le fruit, concentré, ira mieux avec un chocolat léger en sucre et plus amer
avec des éclats de fruits rouges, mais sans trop.
Les vins rouges plus âgés
développent parfois des parfums de café, de cacao et de réglisse qui
s'harmonisent à merveille avec les chocolats travaillés sur ces familles
d'arômes, mais il faut qu'ils soient très faiblement dosés en sucre. Les vins
blancs secs sont plus difficiles à accepter.
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